OPIS
Une pension de famille entourée d'arbres, non loin de Varsovie. C'est dans ce lieu que le narrateur a passé ses premières vacances, jadis, avec grand-mère Bronka. Quand il y retourne bien des années plus tard, les souvenirs affluent dès qu'il franchit la grille. Le lieu semble flotter hors du temps, habité autant par le passé que par le présent. Quand une des pensionnaires, la vieille Tecia, lui confie des boîtes à chaussures emplies de lettres, de cartes postales et de photos, le narrateur se met à reconstituer des pans entiers d'un monde disparu.
Alors, en quinze chapitres, le roman nous invite à un voyage dans le temps : la grand-mère Bronka n'est plus de ce monde, mais d'anciens pensionnaires comme Tecia et Mala - qui se chamaillent sans cesse - accueillent le narrateur avec bienveillance. Il y a aussi Stefa, qui lui avait appris à dessiner avec des pommes de pin, le docteur Kahn et ses dragées, Leon qui a perdu toutes ses dents en Sibérie, et Abram qui a décidé de rester malgré la mort de tous les siens...
Peuplé par des personnages singuliers, drôles ou tragiques, et soutenu par une langue chatoyante, le roman se lit comme l'élégie d'un monde englouti. Mais Pension de famille nous offre aussi un puissant témoignage de la troisième génération après la Shoah, et un livre bouleversant sur la transmission d'une mémoire.