OPIS
Un jeune Anglais du meilleur monde découvre dans la Vallée des Rois une sépulture inviolée qui contient a côté de la momie d'un pharaon celle d'une jeune femme merveilleusement belle, Tahoser, dont un papyrus a pieusement recueilli l'histoire.
Cette histoire est celle de son amour pour un jeune Hébreu «aux prunelles sombres devant lesquelles semblait danser un reve», et Le Roman de la momie nous transporte a Thebes, a l'époque de l'Exode et de ses miracles (passage de la mer Rouge, etc.), dans un décor de temples immenses, d'armées innombrables, de pretres a barbes michélangélo-nilotiques et d'opulentes captives d'Orient. De l'expédition de Bonaparte a Champollion et Aida, l'Égypte est au cour de la reverie romantique, et la Bible est éternelle : l'Égypte plus la Bible, qui dit mieux ? Et Ceci B. De Mille n'aurait pas fait aussi bien.
Quand parut la Momie, Flaubert songeait a un roman égyptien, Anubis. Désireux d'éviter des comparaisons inutiles, il mit Anubis au placard, troqua Thebes pour Carthage, et ce fut Salammbô.